Retraite : 1 retraitée sur 7 victime d’erreurs financières fatales

Le départ à la retraite marque la fin d’une carrière, mais sa préparation administrative demande une vigilance particulière. Le relevé de situation individuelle (RIS) résume l’ensemble du parcours professionnel, mais il n’est pas toujours fiable. Des erreurs fréquentes peuvent pénaliser financièrement les futurs retraités qui en ignorent l’existence.

En particulier, une étude de la Cour des comptes révèle qu’une retraitée sur sept présente une erreur financière sur son dossier. Certaines peuvent entraîner des pertes de plus de 1 000 € par an. Oublis de jobs, salaires mal enregistrés ou périodes non comptabilisées sont autant d’erreurs qui peuvent réduire le montant de la pension. Il est donc essentiel de vérifier son relevé bien avant la liquidation pour préserver ses droits.

Les erreurs courantes qui diminuent la pension

Les contrats courts oubliés : un impact sur les trimestres

Les emplois de début de carrière, comme les jobs étudiants, CDD courts ou missions saisonnières, sont souvent absents du relevé. Pourtant, ils peuvent valider un trimestre dès lors que 150 heures de Smic sont cotisées. Oublier ces périodes entraîne une décote permanente, car chaque trimestre manqué réduit la pension de 1,25 %. Il est donc important de contrôler ces premières années et de conserver tous les justificatifs, comme bulletins de salaire ou certificats.

Les salaires mal enregistrés : une moyenne faussée

La pension de base est calculée sur les 25 meilleures années de salaire. Un montant mal enregistré, surtout celui approchant le plafond de la Sécurité sociale, peut fausser la moyenne. Cela peut réduire le montant final de la pension. Pour éviter cela, il est conseillé de comparer les montants avec les avis d’imposition. Beaucoup de Français passent à côté de cinq années de salaire prises en compte gratuitement, faute d’avoir vérifié leur relevé.

Les périodes de chômage non comptabilisées : un manque à gagner invisible

Les périodes de chômage indemnisé donnent droit à des trimestres assimilés, qui comptent dans la durée d’assurance. Leur omission sur le relevé réduit la durée validée, ce qui peut retarder l’âge de départ ou entraîner une décote. La transmission automatique des données n’étant pas toujours fiable, il est recommandé de fournir les attestations de Pôle emploi ou les relevés d’indemnités pour faire rectifier la situation.

Comment corriger efficacement les anomalies ?

Valider maternité, maladie ou invalidité

Les congés maternité, arrêts maladie prolongés ou périodes d’invalidité génèrent des trimestres assimilés, indispensables pour atteindre la durée d’assurance requise. Ces périodes sont souvent mal reportées ou oubliées, ce qui peut retarder la retraite ou réduire la pension. Il est essentiel de vérifier chaque arrêt mentionné dans le relevé et d’utiliser les décomptes d’indemnités ou attestations maternité pour faire rectifier ces oublis.

Vérifier le service militaire et les trimestres pour enfants

Le service militaire, obligatoire ou volontaire, permet d’obtenir jusqu’à six trimestres assimilés. Cependant, cette période est souvent absente du relevé. Les trimestres pour enfants, qui sont de huit par enfant dans le privé, sont aussi parfois mal répartis ou oubliés. Il faut vérifier ces droits rapidement en se référant à des documents comme le livret de famille ou l’acte de naissance.

Contrôler les points Agirc-Arrco

La retraite complémentaire Agirc-Arrco repose sur l’acquisition de points. Des erreurs peuvent survenir si les employeurs transmettent des données incorrectes ou incomplètes. Ces erreurs peuvent faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque année. La meilleure méthode consiste à comparer les points inscrits avec les cotisations figurant sur les bulletins de salaire. Corriger ces erreurs peut représenter une importante économie sur la pension complémentaire.

Laisser un commentaire


Vous avez peut-être loupé