Taxe foncière : la hausse suspendue jusqu’en 2026, un souffle pour votre budget
Suspendre la hausse de la taxe foncière jusqu’en 2026
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce mercredi devant le Sénat la suspension de la hausse prévue de la taxe foncière, qui devait entrer en vigueur d’ici au printemps 2026. Ce délai permettra de mettre en place une nouvelle méthode de calcul, plus locale et adaptée aux réalités départementales et communales.
Une décision pour revoir le mode de calcul
Initialement, une augmentation moyenne de 63 euros par logement était prévue. Cependant, le gouvernement souhaite désormais attendre la mise en place d’un nouveau système. Sébastien Lecornu a indiqué avoir demandé aux ministres concernés d’étendre le calendrier, jusqu’au mois de mai ou juin, pour permettre cette transition. L’objectif est d’adapter le calcul de la taxe foncière à chaque territoire, voire à chaque commune.
Une actualisation des données contestée
Le 18 novembre, le ministère de l’Économie avait confirmé qu’il actualiserait les bases de calcul de la taxe foncière, ce qui entraînerait une augmentation pour 7,4 millions de logements. Cette décision avait suscité de nombreuses critiques dans la classe politique, notamment en raison de la façon dont cette mise à jour serait réalisée.
Les éléments de confort, une mise à jour en question
Après plus de 50 ans sans mise à jour, l’administration projetait d’actualiser les « éléments de confort » utilisés dans le calcul, comme la présence d’eau courante, d’électricité ou de WC. Ces éléments sont intégrés dans les bases foncières, et leur mise à jour automatique aurait permis de mieux refléter la réalité des logements, sans nécessiter de déclaration des propriétaires. Cette mesure était présentée comme une démarche d’équité fiscale.
Une hausse contestée et une augmentation de la taxe d’habitation
Il faut rappeler que la taxe d’habitation est payée par 32 millions de propriétaires. Entre 2014 et 2024, cet impôt a connu une hausse de 37,3 %. La hausse s’est accélérée à partir de 2018, en raison de l’indexation de la valeur locative sur l’inflation, au lieu d’un coefficient basé sur l’évolution des loyers. La suspension annoncée par le gouvernement vise à éviter une nouvelle augmentation immédiate, en attendant une réforme plus locale du calcul.



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