Retraites 2026 : Le gel des pensions confirmé
Le contexte du gel des pensions en 2026
Le débat autour du futur des pensions de retraite en France s’intensifie. Le Sénat a récemment décidé de maintenir le gel des pensions pour celles dépassant 1 400 euros brut par mois à partir de 2026. Cette mesure intervient dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026.
Les décisions du Sénat
Le 25 novembre, les sénateurs ont voté à 190 voix contre 108 la suppression d’un article qui aurait suspendu le relèvement de l’âge de départ à la retraite. Par ailleurs, ils ont adopté plusieurs amendements, notamment le maintien du gel des pensions supérieures à 1 400 euros brut. Ces pensions ne seront donc pas revalorisées en fonction de l’inflation, contrairement à ce qui se pratique habituellement chaque année.
Normalement, la revalorisation des pensions se base sur l’inflation constatée entre novembre d’une année et novembre de l’année suivante. Pour 2026, cette hausse aurait été d’environ 1 %, mais cette augmentation ne sera pas appliquée si le gel reste en vigueur. Le Sénat justifie cette décision par la nécessité de préserver l’équilibre financier du système de retraite et de la Sécurité sociale face aux défis démographiques.
Les enjeux pour les retraités
Ce vote suscite de nombreuses inquiétudes parmi les retraités. Fatiha, une femme de 61 ans, témoigne de son ras-le-bol. Sur un forum organisé par BFM TV, elle a lancé un appel pour qu’on la laisse tranquille, exprimant la peur que sa pension stagne alors que le coût de la vie continue d’augmenter.
Les retraités dont la pension dépasse 1 400 euros brut par mois risquent donc de voir leur pouvoir d’achat diminuer si cette mesure est appliquée. La crainte est que leur pension ne suive pas l’inflation, ce qui pourrait leur faire perdre en confort de vie.
Les positions divergentes à l’Assemblée et au Sénat
Ce vote du Sénat contraste avec celui de l’Assemblée nationale. Le 12 novembre, les députés avaient adopté une suspension de la réforme des retraites, permettant notamment de repousser l’âge légal de départ pour certaines générations. La majorité à l’Assemblée souhaitait ainsi offrir un peu plus de souplesse aux futurs retraités.
Le rétablissement de la réforme par le Sénat, avec le gel des pensions pour celles au-dessus de 1 400 euros, crée une situation d’incertitude. Une commission mixte doit se réunir pour tenter de trouver un compromis. Cependant, un accord semble peu probable, et le processus parlementaire pourrait durer plusieurs semaines.
Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a déclaré que l’Assemblée aurait le dernier mot. Pour les retraités, cette bataille parlementaire représente une grande source d’incertitude. Ils ne savent toujours pas si leur pension sera effectivement gelée en 2026 ou si la réforme continuera de faire évoluer leur âge de départ.
Les réactions et sentiments des retraités
Face à ces débats, Fatiha résume le sentiment de nombreux seniors : ils ont le sentiment d’être pris en otage de mesures qui impactent leur quotidien. Son souhait est simple : qu’on la laisse tranquille, sans nouvelles réformes ou ajustements. Elle ressent que, chaque année, leur pouvoir d’achat se trouve un peu plus fragilisé, sans toujours comprendre précisément ce que changera cette nouvelle étape. La colère et l’inquiétude dominent chez ceux qui vivent cette période comme une source de stress supplémentaire.



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