Crédit immobilier : comment les assurances sécurisent votre prêt en cas de risque aggravé

Les compagnies d’assurance adaptent leurs contrats pour garantir le remboursement d’un crédit immobilier en cas de risque aggravé. Ces dispositifs offrent une couverture spécifique selon la situation de l’emprunteur.

Qu’est-ce qu’un risque aggravé ?

Un risque est considéré comme aggravé lorsque l’emprunteur présente un danger accru d’incapacité de travail, d’invalidité ou de décès par rapport à la moyenne. Cela peut résulter d’antécédents médicaux, d’une maladie chronique, d’un métier à risque, d’un mode de vie particulier ou de pratiques sportives extrêmes. La décision repose sur des statistiques générales et une évaluation du profil de l’emprunteur.

Les conséquences pour le contrat d’assurance

Lorsqu’un dossier d’assurance comporte un risque aggravé, il peut entraîner une surprime ou des exclusions de garantie. Dans certains cas, la demande peut être refusée, ce qui retarde le projet immobilier. Cependant, plusieurs solutions existent pour contourner ces difficultés.

Les alternatives pour obtenir une assurance en cas de risque aggravé

La législation a évolué pour éviter que le risque aggravé ne pénalise les emprunteurs aux ressources modestes. Il demeure néanmoins important de bien préparer son dossier pour maximiser ses chances.

Opter pour la délégation d’assurance

Grâce à la loi Lagarde, il est possible de choisir une assurance emprunteur proposée par un organisme autre que la banque prêteuse. Ce processus, appelé délégation d’assurance, exige que le contrat externe offre des garanties équivalentes. Depuis la loi Lemoine de 2022, il est aussi possible de changer d’assurance à tout moment, sans frais ni conditions particulières.

Recourir à la convention AERAS

La convention AERAS facilite l’accès à une assurance de prêt immobilier pour les personnes présentant un risque aggravé. Elle prévoit trois niveaux d’analyse : une évaluation classique, une étude approfondie et une intervention d’une équipe médicale. Elle offre aussi un droit à l’oubli pour certains cancers ou hépatites C, sous conditions. De plus, elle permet une absence de questionnaire médical si le dernier remboursement intervient avant 60 ans et si le montant total des crédits immobiliers ne dépasse pas 200 000 euros.

Préparer un dossier solide

En cas de risque aggravé, il est conseillé d’anticiper en constituant un dossier complet et transparent. Des rapports médicaux récents, montrant un suivi régulier et une amélioration de l’état de santé, peuvent rassurer l’assureur et améliorer les conditions d’obtention du contrat.

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