Dons fiscaux facilités : 100 000 euros sans impôt pour aider les jeunes à devenir propriétaires

Le gouvernement français a récemment assoupli ses règles pour aider les jeunes à devenir propriétaires. Une nouvelle mesure fiscale pourrait faciliter l’achat d’un logement grâce à une exonération d’impôt sur les donations familiales.

Une augmentation du montant de dons exonérés

Depuis le 3 novembre 2025, dans le cadre du projet de loi de finances 2026, il est possible pour les parents ou grands-parents de transmettre jusqu’à 100 000 euros à un proche sans payer d’impôt. Cette somme peut être utilisée pour financer l’achat ou la rénovation d’une résidence principale. La limite totale de dons exonérés pour un même donataire est fixée à 300 000 euros.

Cette mesure est une aubaine pour les jeunes adultes qui rencontrent des difficultés pour accéder à la propriété, notamment en raison des prix élevés et des taux d’intérêt importants.

Une extension à l’immobilier ancien sans condition de travaux

Jusqu’à présent, cette exonération concernait principalement les logements neufs ou ceux nécessitant d’importants travaux de rénovation énergétique. Désormais, l’achat dans l’ancien est également éligible, même sans projet de rénovation. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a précisé que l’amendement étend cette exonération à l’achat dans l’ancien, sans exigence de travaux.

La mesure s’appliquera du 1er janvier 2026 au 30 juin 2027. Elle concerne toutes les donations réalisées dans un cadre familial, entre parents et enfants, grands-parents et petits-enfants, voire arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants. Pour bénéficier de cette exonération, le donataire devra s’engager à conserver le bien pendant au moins cinq ans, à compter de la date d’acquisition ou de fin des travaux.

Un dispositif apprécié, malgré son coût pour l’État

Ce nouvel amendement complète une disposition déjà en vigueur dans la loi de finances pour 2025, qui offrait la même exonération pour les logements neufs ou rénovés. L’élargissement à l’immobilier ancien constitue une avancée importante pour les jeunes acheteurs, souvent contraints de se tourner vers des biens plus anciens faute de moyens.

Cependant, cette mesure a un coût pour les finances publiques. Amélie de Montchalin a reconnu qu’il s’agit d’un « coût significatif ». Selon le député Guillaume Kasbarian, l’impact budgétaire est estimé entre 5 et 10 millions d’euros pour 2026 et 2027. Bien que modeste à l’échelle de l’État, ce soutien peut faire une réelle différence pour la génération montante de propriétaires.

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