Découvert bancaire : la réforme choc qui va tout changer en 2026

Une réforme en préparation pour les découverts bancaires en 2026

À partir de novembre 2026, les règles concernant l’octroi de découvertes bancaires en France vont changer. La directive européenne qui entrera en vigueur rendra l’accès à un découvert plus difficile, notamment pour ceux qui souhaitent disposer de 400 euros en fin de mois.

Jusqu’à présent, de nombreux clients bénéficiaient d’un découvert automatique, souvent dès l’ouverture de leur compte. Mais cette pratique est désormais dans le viseur du Parlement européen. L’objectif est de limiter le surendettement causé par de petites lignes de crédit souvent invisibles. La nouvelle réglementation classe désormais les facilités de découvert supérieures à 200 euros comme des crédits à la consommation.

Ce qui change concrètement pour les consommateurs

À partir de 2026, le découvert bancaire ne sera plus automatique. Les banques devront vérifier la solvabilité du client si celui souhaite dépasser 200 euros. Elles appliqueront notamment la règle des 30 % d’endettement, habituellement utilisée pour les crédits classiques.

Concrètement, une personne ayant 1 000 euros de charges mensuelles devra démontrer un revenu net supérieur à 5 000 euros pour pouvoir bénéficier d’un découvert de 400 euros. Plusieurs experts ont confirmé cette estimation. Ce changement risque de priver de nombreux ménages modestes de cette facilité, qui constitue souvent leur dernier recours en fin de mois.

La Banque de France a précisé que les découverts déjà en place avant cette date resteront valides. Seules les nouvelles demandes seront soumises à cette nouvelle réglementation plus stricte.

Les implications pour les ménages

Ce renforcement des règles pourrait avoir un impact majeur. Beaucoup de ménages, surtout ceux avec de faibles revenus, pourraient se retrouver sans accès facile à cette ligne de crédit. En effet, pour obtenir un découvert de 400 euros, il faudrait désormais justifier d’un revenu mensuel très élevé, ce qui n’est pas le cas pour une grande partie de la population.

Les raisons derrière cette réforme

Cette évolution réglementaire vise à responsabiliser les banques et à mieux protéger les consommateurs. La directive européenne souligne que les facilités de découvert et les dépassements sont des formes de crédit de plus en plus courantes, souvent non encadrées.

Les facilités de découvert et le dépassement sont des formes de plus en plus courantes de crédit aux consommateurs. Il est donc nécessaire de réglementer ces produits financiers afin d’accroître le niveau de protection des consommateurs et d’éviter leur surendettement.

Les institutions européennes mettent également en garde contre les risques liés à un remboursement immédiat imposé par les banques. En cas de demande de remboursement, certains consommateurs pourraient ne pas être en mesure de payer immédiatement, ce qui pourrait aggraver leur situation financière.

Les consommateurs risquent de ne pas être en mesure de payer si les prêteurs décident de demander des remboursements immédiats. Par conséquent, il convient de définir (…) les droits des consommateurs en matière de facilités de découvert et de dépassement.

Une ordonnance française publiée en septembre 2025 précise les modalités de mise en œuvre de cette directive. Cependant, plusieurs points restent encore à clarifier. Les établissements financiers auront un an pour s’adapter. D’ici là, certains clients pourraient découvrir qu’un simple dépassement en fin de mois nécessite désormais une étude de crédit plus formelle.

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