74% des Français son favorables a aune baisse des droits de succession découvrez pourquoi

Une majorité de Français favorable à une baisse des droits de succession

Un sondage récent de YouGov révèle que 74 % des Français souhaitent réduire les droits de succession. Cette demande s’inscrit dans le contexte du projet de budget 2026, qui relance le débat sur la fiscalité de l’héritage. La majorité des citoyens expriment une forte incompréhension face à cet impôt, considéré par beaucoup comme confiscatoire. Cependant, en réalité, la majorité des transmissions en ligne directe échappent à l’imposition grâce à des abattements importants.

Une méconnaissance persistante de la fiscalité successorale

Les Français surestiment l’impact des droits de succession

Selon le sondage, près de trois quarts des Français pensent que cet impôt est lourd et injuste. Pourtant, 85 % des transmissions entre proches, comme entre parents et enfants, ne sont pas imposées. Cette méconnaissance alimente un sentiment d’injustice fiscale. Beaucoup ignorent notamment l’existence d’abattements qui réduisent considérablement la charge fiscale, notamment pour les héritages modestes.

Une perception de l’injustice renforcée par des propos politiques

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a récemment évoqué les inégalités croissantes liées aux fortunes transmises. Elle a souligné que la part du patrimoine hérité représente aujourd’hui 60 % de la richesse totale, contre 35 % dans les années 1970. Ces propos ont relancé la controverse sur la justice fiscale et la concentration de la richesse entre les générations. Cependant, le fonctionnement précis de cet impôt reste flou pour une majorité de citoyens.

Les enjeux sociaux et l’équité

Le débat sur les droits de succession dépasse la simple question financière. Il touche aussi à des enjeux moraux et sociaux, notamment celui de l’égalité des chances. Yaël Braun-Pivet a rappelé qu’il ne s’agit pas de pénaliser l’épargne ou le travail des familles, mais de limiter la concentration de patrimoine. Le gouvernement souhaite ainsi restaurer une certaine justice fiscale en ciblant les transmissions les plus élevées, tout en protégeant les héritages modestes.

Un contexte politique et économique en évolution

Un sujet sensible lors du budget 2026

Chaque année, la question des droits de succession revient dans le cadre des discussions budgétaires. En 2026, le gouvernement pourrait envisager des ajustements à cause de l’opinion publique, très sensible à la fiscalité patrimoniale. Selon le sondage, 74 % des Français sont favorables à une réforme, ce qui montre une attente de changement plutôt qu’une opposition totale à l’impôt.

Les inégalités patrimoniales comme toile de fond

Le Conseil d’analyse économique souligne que la richesse héritée joue un rôle clé dans la constitution du patrimoine des ménages. Cette situation accentue les écarts entre ceux qui bénéficient d’un capital familial et ceux qui doivent uniquement compter sur leur travail. Pour certains, cela fragilise la mobilité sociale et accroît la dépendance à l’héritage. Le débat sur l’avenir des droits de succession doit donc prendre en compte ces enjeux d’inégalité et de société vieillissante.

Vers une réforme partielle du système fiscal ?

Bien qu’aucune réforme immédiate ne soit annoncée, plusieurs pistes sont évoquées pour moderniser la fiscalité successorale. Il pourrait s’agir de relever les abattements, de simplifier les démarches ou d’adapter la fiscalité selon le niveau de patrimoine transmis. L’objectif est de rendre le système plus clair et équitable, tout en favorisant la circulation du capital familial. Toutefois, toute modification devra concilier justice sociale et stabilité financière, dans un contexte où la France cherche à réduire son déficit public.

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