Erreur de 14 ans : cette retraitée perd 300 euros par mois

Une erreur vieille de 14 ans découverte sur la pension d’une retraitée

En janvier dernier, une lettre banale a bouleversé la vie de Chantal, 79 ans. Depuis février 2023, elle ne perçoit plus que 831,42 euros de retraite mensuelle, soit 300 euros de moins qu’auparavant. La cause : une erreur de calcul remontant à 14 ans, détectée par la Carsat Nord-Est. Cette erreur concerne la prise en compte des ressources de son compagnon lors du calcul de sa pension de réversion.

Un choc pour le couple

Le couple, formé depuis plus de 40 ans, a été profondément bouleversé par cette découverte. Chantal confie au Parisien qu’elle ne dort plus ni ne mange correctement. Malgré plusieurs tentatives pour obtenir des explications, ils n’ont reçu aucune information claire de la part de la caisse de retraite.

Une erreur remontant à 2008

Pour comprendre la situation, il faut revenir à 2008, année du décès de l’ancien mari de Chantal. À l’époque, sa demande de pension de réversion avait été refusée en raison de revenus jugés trop élevés. Cependant, un an plus tard, la réforme des retraites adoptée par Nicolas Sarkozy a changé la donne. Chantal a alors commencé à percevoir 370 euros par mois, avec un rappel de 3 000 euros.

Pendant quinze ans, cette pension a été versée sans qu’aucune anomalie ne soit détectée. Jacky, son compagnon, explique qu’ils ont vécu avec cette situation sans chercher à en savoir davantage. Ce n’est qu’en juillet 2022, lors de la revalorisation de 4 % des retraites, que l’erreur a été révélée. La pension de Jacky a augmenté, mais celle de Chantal est restée inchangée, ce qui a suscité des doutes.

Une baisse brutale sans explication

Après plusieurs mois d’attente, un courrier leur annonce une réduction soudaine de leur pension. Jacky dénonce le manque d’explications et d’excuses. Il raconte qu’ils ont été informés de la baisse, mais sans aucune justification, alors que la faute venait de la caisse elle-même.

Une reconnaissance d’erreur sans réparation

La Carsat explique que lors du calcul effectué il y a 14 ans, les ressources du concubin de Chantal n’avaient pas été prises en compte. La caisse évoque un trop-perçu estimé initialement à 18 000 euros, puis réduit à 6 000 euros après contact avec le couple. Cependant, aucun remboursement n’a été exigé, laissant le couple dans une situation précaire.

Avec cette perte de 300 euros par mois et une inflation persistante, le couple a dû abandonner ses projets, notamment les vacances. La sérénité d’autrefois semble désormais hors de portée.

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